Les banques centrales renouvellent l’interprétation du rôle de l’apprenti sorcier

La création monétaire des banques centrales a fait rêver pendant un temps, d’une manière assez inconsidérée, et les propositions d’utilisation de cette manne providentielle ont fleuri. Le débat s’est pour l’instant éteint, dans les faits il a été tranché : elles ont lancé une machine infernale qu’elles ne peuvent plus arrêter, ayant adopté comme solution d’accroître la dette pour combattre les effets de sa progression.

À force, les idées deviendraient des forces matérielles

Il n’y a pas que le virus qui rôde. Une idée jugée hier totalement irréaliste en fait autant, le revenu universel (*). Mais, devenue à ce point dans l’air du temps, les circonstances la favorisant, elle a été largement dénaturée ou vertement critiquée. Derrière les mêmes mots se cachent de nombreuses variantes. Si l’utopie de départ a pris de la consistance, le revenu universel est devenu une auberge espagnole.

BlackRock, un champion à suivre de près

Cette crise est mal nommée, car c’est une véritable catastrophe. Les crises sont passagères, les catastrophes sont durables, voire irrémédiables. Celle que nous vivons a été dans un premier temps comptabilisée en nombre de morts, puis en points de chute du PIB et de hausse du chômage, et ce sera bientôt en victimes de la famine. Règne de la survie, l’informalité tourne au désastre. On parle d’atterrissage en catastrophe et l’on a de bonnes raisons de pressentir que l’on ne va pas y échapper.